La chronique d'AND THEY'RE OFF sur Facebook
" Quel beau, quel Magnifique prix de Diane ! Une  splendeur sous cette chaleur caressante. Un délice ! Aussi puissant que  cette gorgée de champagne que je viens de subtiliser à cette coupe en  cristal. Aussi féérique que les douces toilettes fleuries qui  m'entourent. Oh oui... quel magnifique Prix de Diane ! Que de souvenirs. Je ne sais par quoi commencer. Mon esprit en est devenu dansant. 
Ma journée débutait à 12h30, lorsque j'arrivais enfin sur la pelouse offerte aux pieds du  château de Chantilly. Affamée, je me précipitais au stand de  pique-nique où m'attendait déjà, je l'espérais du moins, une de ces  coquettes boites à chapeaux qui m'avaient impatiemment chatouillées  l'esprit tout au long de l'année. Patientant une demie-heure pour  franchir les quelques mètres qui me séparait de ma belle, une odeur de  festin envahissant doucement mes narines, le soleil cuisant avec bonheur  mes pieds douloureux, j'arrivais enfin à destination, heureuse de la  tenir enfin dans mes bras. 
C'est donc avec un sourire écarlate que  je rejoignis mon conjoint avec deux misérables sandwiches à la main, mon  rêve chapeauté de rose se retrouvant en rupture de stock.
Nous  poursuivons notre promenade à travers les robes couvant la pelouse comme  des parterres de fleurs sauvages. Direction la boutique de souvenirs.  Je souligne la clairvoyance de France Galop qui avait prévu, pour sept  euros seulement, de consoler ma déception, ma précieuse m'appartenant  enfin. Mes achats compulsifs achevés, nous pénétrons dans l'enceinte dédiée au cheval.
Le rond. La piste. Les tribunes.
Mal à l'aise au milieu d'une foule dense, je m’acclimate d'ordinaire  parfaitement à celle des hippodromes parisiens, le bonheur vital d'être  là prenant le dessus. Mais pas aujourd'hui. Impolitesse, irrespect,  bousculades. Tout est mis en œuvre pour me ramener au rang civique qui  est le mien. Je ne suis pas de ce monde. Je ne fais pas parti de la  fête."

 
		