La chronique de GUILLAUME MACAIRE : les champions, les infirmes, les sauteurs
par Guillaume MACAIRE
 D'abord ce sport nouveau s'était développé surtout grâce à l'armée française. En temps de paix, il fallait bien occuper la troupe. Le commandement ayant jugé "que les courses militaires développent dans l'armée la hardiesse, le sang froid, le gout du risque, le mépris du danger, l'ardeur à la lutte" favorisa sa pratique car "les courses constituent le sport parfait du cavalier et il convient d'en encourager la pratique dans les limites que comportent les exigences du service". Dès lors, il fut de bon ton pour les officiers de se mettre en danger sur les obstacles de steeple-chase, pour ne se voir toutefois récompensés à l'issue d'une victoire que d'un objet d'art ou d'utilité militaire. Les amateurs emboitèrent le pas alors que les jockeys professionnels ne représentaient que la moitié des cavaliers se produisant sur les "bouts de bois".
D'abord ce sport nouveau s'était développé surtout grâce à l'armée française. En temps de paix, il fallait bien occuper la troupe. Le commandement ayant jugé "que les courses militaires développent dans l'armée la hardiesse, le sang froid, le gout du risque, le mépris du danger, l'ardeur à la lutte" favorisa sa pratique car "les courses constituent le sport parfait du cavalier et il convient d'en encourager la pratique dans les limites que comportent les exigences du service". Dès lors, il fut de bon ton pour les officiers de se mettre en danger sur les obstacles de steeple-chase, pour ne se voir toutefois récompensés à l'issue d'une victoire que d'un objet d'art ou d'utilité militaire. Les amateurs emboitèrent le pas alors que les jockeys professionnels ne représentaient que la moitié des cavaliers se produisant sur les "bouts de bois".Parti sur ces bases, le sport illégitime évoluera piano mais sano tout au long du XXème siècle et sera de moins en moins considéré comme un art mineur. Il reste cependant qu'à cette époque et jusque dans les années 70, on n'élevait pas pour l'obstacle... C'est toujours parce que son élève n'était pas assez bon, pour employer un euphémisme, que l'éleveur le voyait "devenir" cheval d'obstacle.
O tempora, o mores, les choses ont changé en effet, aujourd'hui le cheval d'obstacle constitue une race à part entière. On croise, on fait naître, on élève pour débuter directement en obstacle et y faire carrière, ou pour vendre aux mêmes fins et ce dès le plus jeune âge parfois. C'est au début l'AQPS qui a initié ce changement, puis le pur-sang "diesel" mais ayant conservé une vraie locomotion est venu grossir les rangs.
Cette "race" de chevaux d'obstacles a fait ses preuves et les "french bred sont tellement appréciés outre-manche, et le nombre de chevaux exportés est si important que cette situation salvatrice au début risque de mettre à présent en difficulté "cet" élevage et donc, à terme nos course qui se dépeuplent déjà...
Il y a encore 50 ans, la spéculation sur l'élevage et les étalons n'était pas la même, plus exactement elle n'existait qu'à peine. De fait aujourd'hui, il y a 3 races de coursiers:
- La race avec laquelle on fait des champions "made in Coolmore ou Darley" réservée aux grands de ce monde, qui pourrait assurément faire de grands reproducteurs en obstacles mais dont le cout annihile toute velléité de fabrication pour une filière purement obstacle.
 
- La race des infirmes pour PSF, une sous-race constituée récemment aussi celle-là, matinée d'imports outre-Atlantique. Bref, des animaux impropres à sauter des obstacles.
 
- La race des chevaux avec une vraie locomotion, celle des seuls chevaux "utilisables" sur les obstacles, même s'il reste toujours des exceptions.


 
		
