Le Derby, la spécialité du Magicien de Dormello : Federico Tesio
 Le transalpin Federico Tesio s’était fait une spécialité, celle de gagner le Derby. En tant que propriétaire-éleveur, 22 Derbies d’Italie figurent à son formidable palmarès à partir de 1911 et jusqu’au dernier, Botticelli, un succèsqu’il ne verra pas étant décédé quelques semaines plus tôt. Avec un brin de modestie, il affirmait haut et fort pour qu’on ne l’entende pas :
Le transalpin Federico Tesio s’était fait une spécialité, celle de gagner le Derby. En tant que propriétaire-éleveur, 22 Derbies d’Italie figurent à son formidable palmarès à partir de 1911 et jusqu’au dernier, Botticelli, un succèsqu’il ne verra pas étant décédé quelques semaines plus tôt. Avec un brin de modestie, il affirmait haut et fort pour qu’on ne l’entende pas :«L’élevage et sa sélection ne dépend pas d’experts, de techniciens ou de zoologues mais d’un morceau de bois, le winning-post du Derby».
L’un d’eux, Nearco, aura marqué l’élevage mondial de par sa descendance mâle. Vous prenez un étalon anglais, vous le faites mijoter en France et vous obtenez un gagnant de Derby, mariné en Italie. Telle était, en quelque sorte, la citation de Federico Tesio (tirée de la réplique culte du film Le Grand Restaurant).
Nearco s’imposera dans le Derby italien (avec sur le dos le premier jockey de l’écurie, Pietro Gubellini) après avoir fait sien la Poule d’Essai (le Premio Parioli) et et le Gran Critérium. Il inscrira également son nom au palmarès du Gran Premio d’Italia et du Gran Premio di Milano. Il finira sa carrière sur la piste le 26 juin 1938 par un succès dans le Grand Prix de Paris qui avait réuni, pour la première fois, trois gagnants de Derby (Bois Roussel à Epsom et Cillas à Chantilly). Quatre jours plus tard, après son invincibilité en 14 sorties (7 victoires à 2 ans dont 3 en 14 jours, 7 à 3 ans), le champion de Federico Tesio est vendu en Angleterre à un ancien bookmaker, Martin Henry Benson pour la somme record à l’époque de £ 60.000 (27.600.000 Francs). Il débutera sa carrière d’étalon à Beech House Stud à Newmarket (acquis en 1930 par M. Benson) où, d’ailleurs, il est enterré depuis juin 1957.

Nearco, sortant de son bunker
 Quatorze ans après ses débuts au haras, l’industriel canadien, Edward-Plunket Taylor, achète Lady Angela (élevée par Martin Benson), pleine de Nearco. Naîtra en 1954, un certain Nearctic.
Quatorze ans après ses débuts au haras, l’industriel canadien, Edward-Plunket Taylor, achète Lady Angela (élevée par Martin Benson), pleine de Nearco. Naîtra en 1954, un certain Nearctic.- Nearco avait vengé son camarade d’élevage, le Derby-winner Donatello (Blenheim), second, l’année précédente, du Grand Prix de Paris à l’issue d’un parcours malheureux devancé par le gagnant du Prix du Jockey Club, Clairvoyant. Le fils de Delleana avait ensuite été vendu à un ami intime du baron Edouard de Rothschild, Edward Esmond, pour 47.500 Livres (soit 16 M. d’euros) qui le syndique ensuite. Il fera la monte à Brickfield Stud à Newmarket.
- Le père de Nearco, Pharos (2e du Derby d’Epsom) était la propriété de son éleveur Lord Derby, 17ème du nom, qui l’installera en 1926 dans l’un de ses haras de Newmarket, Woodland Stud (division de l’ancien Sefton Stud). Puis, en 1928, il prendra la direction de la France (où Lord Derby est ambassadeur). C’est au Haras d’Ouilly (propriété du Duc Decazes associé à François Dupré qui deviendra l’unique propriétaire deux ans après) que Pharos était stationné lorsqu’il fût présenté à Nogara, la future mère de Nearco. L’année suivante, Pharos sera présenté à Carissima, la future mère de Pharis (Prix du Jockey Club, Grand Prix de Paris avant d’être réquisitionné par l’occupant), propriété de Marcel Boussac. Mort en avril 1937, Pharos ne verra pas les exploits de ses fils. Quant à Nearco, il est mort en juin 1957.

 -En 1911, Guido Reni (Melanion) est le premier gagnant de Derby pour l’élevage Tesio suite à l’achat en décembre 1904 en Angleterre de sa mère, Jenny Hampton (Royal Hampton) pour 210 Livres. Près de 40 ans plus tard, Pharis intègrera la même famille maternelle. Pour l’anecdote, Federico Tesio est officieusement l’entraineur mais officiellement, c’est son assistant, ami et ancien compagnon d’études, Luigi Regoli, qui figure au palmarès. Luigi n’est autre que le père du crack-jockey Federico Regoli.
-En 1911, Guido Reni (Melanion) est le premier gagnant de Derby pour l’élevage Tesio suite à l’achat en décembre 1904 en Angleterre de sa mère, Jenny Hampton (Royal Hampton) pour 210 Livres. Près de 40 ans plus tard, Pharis intègrera la même famille maternelle. Pour l’anecdote, Federico Tesio est officieusement l’entraineur mais officiellement, c’est son assistant, ami et ancien compagnon d’études, Luigi Regoli, qui figure au palmarès. Luigi n’est autre que le père du crack-jockey Federico Regoli.
Federico Tesio manque sur la photo après la 2e victoire de son chef d'oeuvre, l'invaincu Ribot dans l'Arc de Triomphe. Il est mort l'année de la naissance du poulain.

Donatello

Cavaliere d'Arpino

Tenerani, le père de Ribot.

 
		
